La nuit, sur le dos les bras en croix, les yeux rivés au plafond noir dans le silence de la chambre, il tente de faire le vide. Il regarde les volutes ombrageuses des taches au-dessus de lui, les circonvolutions dans sa tête qui le happent à lui en donner le vertige.
Il imagine ce que pourrait être une vie sans cette présence de l’autre côté du mur, la dernière chose qu’il perçoit encore de lui depuis qu'ils ne se parlent plus. Une vie où jamais rien ne bougerait de place en son absence. Où personne ne l’attendrait nulle part.
Il écoute sa respiration, creuse et profonde.
Il essaie d’oublier ce gouffre qui vient de s’ouvrir sous lui.
Ça le lacère.
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